Une nouvelle vie à la campagne : les microfermes bio
De plus en plus de citadins choisissent de changer de vie pour se lancer dans le maraîchage biologique. Cette aventure, bien qu’attrayante, présente de nombreux défis.
MMBIO : mieux comprendre les microfermes
Le projet MMBIO, dirigé par l’ITAB, étudie 42 microfermes maraîchères en France. L’objectif ? Identifier leurs forces et leurs obstacles afin de diffuser des repères techniques adaptés à ce type d’agriculture.
Qu’est-ce qu’une microferme ?
Les microfermes sont de petites exploitations de moins de 1,5 hectare, basées sur des principes d’agroécologie. Elles privilégient la diversification et l’autonomie, tout en minimisant leur impact environnemental. Leur production est souvent vendue en circuits courts.
Une diversité de modèles
Ces fermes cultivent en moyenne 7000 m² de légumes, dont 1000 m² sous abris. La surface cultivée par personne varie entre 2000 m² et 1 hectare, créant des modèles très divers en termes de techniques et d’équipements. Cela se traduit par des résultats économiques contrastés, avec des fermes plus ou moins viables selon leur organisation.
Les difficultés de l’installation
S’installer en microferme demande du courage. Les porteurs de projets, souvent non-agriculteurs, doivent relever des défis comme l’accès à la terre, la formation, et la gestion des ressources. Le parcours est semé d’embûches, et bon nombre d’entre eux échouent après quelques années.
La formation, clé du succès
Pour surmonter ces obstacles, la formation est cruciale. L’expérience pratique via des stages ou du woofing permet de mieux appréhender les choix techniques et commerciaux. De plus, s’entourer de réseaux comme les Chambres d’agriculture ou les GAB aide à éviter les erreurs.
Microferme : une stratégie commerciale adaptée
La réussite repose également sur une stratégie de commercialisation bien pensée. Il est indispensable de produire en fonction de la demande et non l’inverse. De plus, une organisation rigoureuse des cultures et des travaux permet de maximiser l’efficacité tout en réduisant la charge mentale.
Assurer la pérennité de la ferme
Pour durer, les microfermes doivent aussi se soucier de l’ergonomie et éviter le surmenage. Investir dans des outils adaptés et simplifier les processus aide à garantir la viabilité économique à long terme. En somme, avec une bonne préparation et une organisation solide, ces fermes peuvent devenir rentables et épanouissantes.
Conclusion : une aventure exigeante mais possible
Le maraîchage bio sur petite surface peut offrir un revenu correct. Cependant, il demande un investissement important, tant physique que mental. Se former, bien s’organiser, et anticiper les besoins sont essentiels pour réussir dans cette aventure exigeante.
En savoir plus sur le projet MMBIO
En moyenne, ces maraîchers cultivent 7000 m² de légumes dont 1000 m² sous abris, sous des environnements très différents.
Plus les surfaces sont petites, plus ils vont chercher à multiplier les cycles de cultures de manière à maximiser la production.
La production pourra être vendue sur des marchés, à la ferme, en magasins spécialisés, ou encore en AMAP sous forme de paniers.
Le temps de travail à l’année est très variable , même si la plupart de ces microfermes accueillent de la main d’œuvre bénévole ou salariée .
Microferme : La surface cultivée par personne varie ainsi de 2000 m² à 1 ha. Le niveau d’équipement est lui aussi très variable, et cette grande diversité dans les facteurs de production induit une grande diversité de pratiques plus ou moins intensives en intrants, en main d’œuvre ou en mécanisation.
Cette grande diversité de modèles se traduit par des résultats économiques très différents, ce qui amène à questionner les facteurs de la viabilité de ces systèmes.
Malgré cette incontestable diversité, les micromaraîchers se retrouvent très largement autour de valeurs communes.